La promenade des vignerons baujus
Cette randonnée découverte dénommée « Randonnade » vous permet d’emboiter le pas des Allobroges, des moines bénédictins et des paysans baujus des années 1900 qui ont fait l’histoire de ce paysage viticole. De nos jours et au-delà des vignes, les pelouses sèches et les forêts ont repris leurs droits, ajoutant à la diversité de paysages de cette boucle familiale.
Les 9 patrimoines à découvrir
- Histoire
Les chaussures de cuir des Allobroges
D’origine celte, les Allobroges occupent l’avant pays alpin dès 450 avant Jésus-Christ.
Ils sont les premiers à cultiver la vigne déjà présente à l’état sauvage dans cette large vallée qui deviendra la Combe de Savoie.
- Histoire
Les sandales des moines
En contrebas du banc, entre les arbres, apparait le château de Saint Philippe, nommé ainsi en l’honneur des reliques de l’apôtre qui se trouvaient dans le prieuré bénédictin d’origine.
Dès le 12è siècle, les bénédictins défrichent des terres et cultivent la vigne à grande échelle. Le vignoble de Saint Philippe approvisionne alors jusqu’aux évêques de Grenoble ! - Histoire
Les galoches de métayer
Les deux sartos présents en face du banc témoignent de l’exploitation ancienne du coteau en vignes.
Au 17è siècle, les vignes sont cultivées par des paysans sous contrat de métayage avec des nobles de la bourgeoisie savoyarde. Au 19è siècle, les paysans rachètent progressivement les vignes aux nobles appauvris et relancent une viticulture de meilleure qualité.
- Petit patrimoine
Le four-bassin de Combefolle
Le four et le lavoir du hameau ont été restaurés en 2003 avec l’aide d’une association locale de randonneurs, les S’lo Vions. Une halte pique-nique s’impose sur ce site ombragé et équipé d’une table thématique faisant référence à l’histoire de la viticulture dans les années 1900.
- Histoire
Le pont des Dames
Ce pont relie les hameaux de Combefolle et Montlambert et le Féal au chef-lieu de Saint-Pierre-d’Albigny. Il était utilisé pour effectuer le trajet, notamment par les paysannes qui l’empruntaient pour aller au marché de Saint-Pierre, vendre volailles, lait, beurre et autres fromages, d’où son nom.
La fréquentation du pont continua lorsque les femmes l’empruntèrent pour se rendre à la « fabrique », usine de soierie d’Albigny.
- Géologie
Un paysage d'origine glaciaire
Le territoire savoyard s’est trouvé sous les glaces durant des dizaines de milliers d’années. La dernière glaciation, qui débuta en -80 000, laisse des traces d’un glacier en Combe de Savoie jusqu’en -11 000. En se retirant lentement le glacier a abandonné d’importantes quantités de roches, arrachées aux sommets et aux versants, qui forment aujourd’hui les moraines, modelant ainsi la vallée glaciaire qui s’étend d’Albertville à Montmélian. Ces amas de roches, les cônes de déjection torrentiels ou encore les éboulements accidentels, constituent un terroir propice à l’implantation de la vigne. - Histoire
Le Phylloxera, fléau du XIXe siècle
A la fin du XIXe, le vignoble de la Combe de Savoie est touché par la crise du Phylloxera.
Ce petit puceron arrivé d’Amérique du Nord atteint l’ensemble du vignoble savoyard dès 1890. Il pique mortellement les racines des ceps ainsi que les feuilles et s’avère impossible à détruire. La seule solution consiste à arracher les plants et à en greffer de nouveaux sur des souches américaines insensibles aux pucerons. Les cépages les plus fragiles disparaissent pour laisser place à des variétés hybrides, les ceps replantés sont alignés en palissage pour faciliter le travail. Les pentes les plus raides sont laissées à l’abandon et le vignoble se développe plus bas. - Point de vue
Point de vue sur la Combe de Savoie
La Combe de Savoie est un relief remarquable qui traduit la limite entre 2 domaines géologiques très différents : le massif des Bauges à l’ouest et le massif de Belledonne à l’est. Le terme combe, s’il est d’usage ici, est toutefois mal approprié car il distingue normalement une réalité géologique sensiblement différente. La combe marque ici la zone de décollement (de mouvements) entre des séries sédimentaires de couvertures (les Bauges constituées principalement de couches sédimentaires marines) et le socle cristallin (Belledonne) appartenant à la croûte continentale européenne (sous forme d’écaille, détachée lors de la collision alpine). La couverture sédimentaire s’est plissée lors de ces mouvements relatifs pour donner naissance, entre autres, aux synclinaux perchés du massif, comme par exemple celui de l’Arclusaz (la couverture sédimentaire se décolle, se plisse et s’écaille en surface alors que la croûte continentale s’enfonce par subduction vers l’est). Le contraste rhéologique (séries argileuses très tendres à l’ouest, roches cristallines très résistantes à l’est) et la fragilisation des roches dans cette importante zone de mouvements tectoniques, ont déterminés un premier réseau hydrographique qui a ensuite concentré les écoulements de glace lors des différentes périodes glaciaires. La glace (plus de 1000 m d’épaisseur) a surcreusé la Combe de Savoie pour lui donner sa largeur actuelle. Les différences de dureté des roches coté Bauges se traduisent par un versant présentant des ressauts au niveau des couches dures (barres calcaires sous le château de Miolans par exemple). Après le retrait des glaciers, une partie de la dépression fut comblée sur plusieurs dizaines ou centaines de mètres par des alluvions de l’Isère et de ses affluents. La vallée acquiert alors sa morphologie actuelle à fond plat dans laquelle divague l’Isère (avant son endiguement en 1860). C’est donc aujourd’hui essentiellement une zone de transit des alluvions. Les différents stades glaciaires ont laissé des terrasses morainiques à différentes hauteurs. L’évolution post glaciaire des versants a quant à elle nappé les pentes d’éboulis et de colluvions qui viennent parachever le modelé topographique actuel, responsable de l’étagement des productions agricoles et des terroirs qui les conditionnent.
- Histoire
Les Grangettes
En 1728, ce hameau avait déjà sa physionomie actuelle. Créé pour la vigne, il hébergeait à intervalles réguliers les Baujus descendus travailler leurs terres. Les maisons sont tassées près des routes, les voies secondaires très étroites sont perpendiculaires à la route principale. Les celliers construits sur plan rectangulaire renferment de belles caves voûtées surmontées d’habitations rustiques pour l’époque.
Description
Depuis la mairie :
1 - Suivre la RD201 vers Cruet et bifurquer aussitôt à droite sur la route du hameau des Reys.
2 - Rejoindre le carrefour des Glaires (325 m) équipé d’un tonneau « Le terroir de la vigne ». Suivre la direction « Randonnade au fil des siècles » vers Combefolle (route goudronnée du Chemin des vignes).
3 - Au deuxième lacet, prendre le chemin des Failles. Attention, le parcours recoupe plusieurs fois un sentier balisé PR, bien suivre le balisage avec la grappe de raisin.
4 - Un premier « banc qui parle », équipé de chaussures d’Allobroges apparait. Retrouver le goudron et à droite une montée raide qui rejoint la route du Chemin des vignes. Suivre à gauche la route qui devient piste.
5 - Un deuxième « banc qui parle » pourvu de sandales de moine équipe le lacet suivant. Poursuivre la piste à droite, ignorer la traversée d’un PR plus raide et continuer jusqu’au lacet suivant, fin du chemin des Vignes.
6 - Prendre à droite la piste du Chemin des Fauges et parvenir au troisième « banc qui parle » et ses sabots de métayer, devant deux anciens sartos restaurés. Suivre la piste forestière et rejoindre la route goudronnée de Combefolle.
7 - L’emprunter à droite. Après un lacet à gauche, suivre à droite le chemin du Villard (piste). Rallier le hameau de Combefolle et, par le chemin du Four, le four à pain adossé au lavoir et à l’aire de pique-nique.
8 - Quitter le hameau vers le nord (Passage de la Vauche). Traverser en sous-bois le ruisseau de Combefolle, dépasser la maison du Villard puis, en forêt, le totem directionnel du Villard (670 m). Quitter alors la grande piste et descendre à droite les quelques marches du sentier menant au Pont des Dames (583 m).
9 - Traverser le ruisseau de Morbier et poursuivre le sentier, entre prés et forêts. Après trois chicanes, parvenir au totem directionnel du Bassin de Ménard (610 m). Bifurquer à droite pour descendre en sous-bois et entre les prés, jusqu’au hameau des Grangettes (une traversée de piste, quatre chicanes).
10 - Descendre la route principale du hameau (chemin des Grangettes) en passant à côté du parking. Ignorer le sentier de la Promenade Confort des Grangettes. Poursuivre la descente tout en effectuant l’aller-retour au Belvédère Historique et rejoindre le tonneau « Périls de la vigne » puis, après le totem Le chanay (345 m), le tonneau déjà vu à la montée « Le terroir de la vigne » au niveau du pont de Combe Noire. Par la rue des Reys, revenir au parking de la mairie.
- Départ : Mairie, Saint-Jean de la Porte
- Arrivée : Mairie, Saint-Jean de la Porte
- Communes traversées : Saint-Jean-de-la-Porte
Météo
Profil altimétrique
Lieux de renseignement
Office de Tourisme Coeur de Savoie - Montmélian
46 rue Docteur Veyrat, 73800 Montmélian
Office de Tourisme Coeur de Savoie - Saint-Pierre d'Albigny
Place de l'Europe, 73250 Saint-Pierre-d'Albigny
Transport
Accès routiers et parkings
Le village de Saint-Jean-de-la-Porte est accessible depuis Chambéry ou Albertville par la D1006 puis la D201.
Stationnement :
Accessibilité
- Numéro de secours :
- 114
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