GRP®Boucle du Velan

Pour créer du charbon de bois, il est nécessaire de réduire l’oxygène normalement nécessaire à la combustion du bois, afin que celui-ci se consume lentement pour laisser ensuite des résidus appelés « charbon de bois ». Cette technique est connue depuis l’Antiquité et le charbon de bois était très utilisé pour la cuisson des aliments, le chauffage domestique et le travail des métaux. Son usage devint essentiel durant l’époque contemporaine, et les forêts étaient spécifiquement cultivées pour produire des ligneux destinés à la carbonisation ; de nombreux chantiers de carbonisation ont ainsi été ouverts dans les massifs forestiers après la Seconde Guerre Mondiale, où le charbon de bois a retrouvé son rôle de combustible pour le chauffage domestique. Jusqu’à une époque très récente, la production du charbon de bois résultait d’une technique antique : la carbonisation en meule. Ce procédé consiste à cuire le bois à « l’étouffée » en régulant le débit de l’oxygène pour produire le charbon de bois. La meule reconstituée à proximité de la passerelle des Rois est une relique historique rappelant le rôle prépondérant de la forêt, qui a toujours été et qui est encore essentielle pour les activités anthropiques.   

Aux portes du massif des Bauges et localisé dans un environnement exceptionnel à plus de 1400 mètres d’altitude entre Annecy et Albertville, le chalet de la Servaz (dit de la Sarve) est un lieu de halte pour les randonneurs qui souhaitent faire une pause, se restaurer ou passer une nuit dans un refuge typique de montagne. L’alpage du même nom, situé directement à proximité du chalet, est occupé par une centaine de chèvres et quelques vaches laitières. Il est d’ailleurs possible d’acheter du fromage produit par les propriétaires du chalet (tomme, sérac, reblochon…). Afin de respecter les animaux qui vivent dans cet espace mais aussi les propriétaires qui travaillent durement, veiller à suivre les indications explicitées par les panneaux (comportement en présence de patous, respect des espaces pastoraux, etc.). 

Coordonnées utiles pour des informations complémentaires sur le chalet de la Servaz : 06-19-56-36-04 ; 07-83-21-25-75 ; http://gite.sarve.info

Lové entre les massifs des Bauges et des Bornes, le lac d’Annecy est une relique glaciaire des Alpes, lieu d’affrontement entre les glaciers de l’Arly et de l’Arve. Subdivisé en deux bassins, résultat d'un verrou glaciaire (Taillefer) le Grand lac se situe au nord et le Petit lac au sud. Sous la surface du lac, une quarantaine de sites palafittiques (vestiges préhistoriques d’habitats lacustres) sont répertoriés. Les sites à plusieurs mètres sous le niveau actuel du lac attestent de l’évolution du paysage des derniers millénaires.

Le torrent de Saint-Ruph est une rivière qui représente environ 65 % de l’apport d’eau de surface du lac d’Annecy. Avec un cours d’une longueur de près de 18 km, il s’agit également d’un sous-affluent du Rhône par le Thiou et le Fier. Une petite particularité concerne le torrent de Saint-Ruph : celui-ci présente une toponymie différente selon sa localisation géographique. En effet, du col d’Orgeval jusqu’à la commune de Faverges-Seythenex, le cours d’eau se nomme « Torrent de Saint-Ruph ». Mais de Faverges-Seythenex jusqu’au lac d’Annecy, il prend le nom de « l’Eau Morte », terme utilisé en hydrologie pour caractériser un cours d’eau qui s’écoule lentement avec une pente faible. Particulièrement à sec en saison estivale, les nombreux dépôts sédimentaires tout le long du torrent rappellent que des épisodes de crues torrentielles sont fréquents, nécessitant un minimum de vigilance durant ces périodes.